« Le cri de la Terre et le cri des pauvres deviennent de plus en plus alarmants ». L’inquiétude inlassable du pape François nous poursuit encore. L’Argentin avait bien senti l’époque : des cris résonnent et souvent il n’y a plus personne pour les entendre. Les mots s’absentent, les oreilles se bouchent, les cœurs se ferment. Nous lançons Le Cri pour offrir une voix à toutes celles et tous ceux qui en sont privés.
Nous sommes issus d’une nouvelle génération de chrétiennes et de chrétiens engagés qui porte ce souci pour les exclues de toutes les institutions, les délaissés de la marche du capitalisme. Cette génération vit sa foi et ses combats écologiques, sociaux et féministes avec une même intensité, une même exigence.
En juin 2024, 10 000 personnes ont signé, entre les deux tours des élections législatives, un manifeste chrétien contre l’extrême-droite. Par ce geste, elles ont rendu visible ce que personne ne voulait voir : le réveil d’une foi en l’Evangile qui refuse la domination des puissants et le cynisme de ceux qui les servent. Nous partageons leur certitude que quelque chose de spirituel se joue dans le combat politique.
La beauté du monde
Chaque mois, dans leurs enquêtes, leurs reportages et leurs récits, les journalistes du Cri vont vous raconter un morceau du monde. Le monde avec ses injustices, ses blessures, ses cruautés. Le monde aussi lorsqu’il est tellement beau, lorsque la joie déborde.
Enfin, nous ferons entendre l’espérance. Dans l’avalanche des malheurs, l’espérance surgit là où on ne l’attend pas. C’est la crèche de Noël dans une paroisse gazaouie sous les bombes, la prière d’une personne homosexuelle rejetée par sa famille, la chambardée d’une militante pourle climat contre la horde des tractopelles. L’espérance est la force qui nous pousse, un chant dans nos veines. L’espérance est la source de notre Cri.





